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Type de textesource
TitreLecture des Honneurs de la peinture et de la sculpture de Bellori, le 26 mars 1678 à l’Académie royale de peinture et de sculpture
AuteursBellori, Giovanni Paolo
Lamoignon de Basville, Nicolas de
Date de rédaction1678/03/26
Date de publication originale
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition2007
Editeur moderneLichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian
Date de reprint

(I, 2), p. 651

On ne célèbrera jamais la gloire d’Alexandre qu’on ne mette au rang de ses plus grands éloges l’inclination qu’il témoigna toujours pour les Beaux-Arts, et cette grande faveur dont il honorait Apelle en fréquentant son école pour le voir peindre, et le régalant, outre la profusion de ses richesses, du fameux sacrifice de ses amours pour la belle Campaspe. C’est sur ce grand exemple d’un si illustre héros que les rois et les plus puissants princes ont été embrasés de l’amour de la peinture et de la sculpture, et qu’on a vu Ptolémée donner son amitié à Apelle, Démétrius la sienne à Protogène, Attale à Nicias, Archélaos à Zeuxis, et parmi les Romains Paul-Émile à Métrodore, Jules-César à Timomaque, et Auguste à Pyrgotélès.

Dans :Apelle et Campaspe(Lien)

, p. 648

Ce fut alors […] que Parrhasius, la pourpre sur les épaules et la couronne sur la tête, parut comme prince de la peinture, dont il avait porté l’art à la plus haute perfection ; ce qui lui faisait aussi mettre ordinairement son nom au bas de ses ouvrages, avec quelque ornement d’éloge. Splendidus hæc pinxit virtutis cultor, et idem Clara Parrhasius ex Epheso Patria.

Dans :Parrhasios : orgueil(Lien)

, p. 648

Mais pour n’affecter point trop la recherche des éloges qui ont honoré les professeurs de ces beaux arts, et les ouvrages qui sont sortis de leurs mains, quelle plus immortelle gloire peut-on désirer que celle de Phidias par la bouche de Jupiter même qui, dans sa statue, se vantait d’avoir eu ce grand homme pour sculpteur ?

Dans :Phidias, Zeus et Athéna(Lien)

, 650

Que si l’histoire fait mention de quelques poètes et philosophes qui ont sauvé leur patrie vaincue de la colère de leurs vainqueurs, tout le monde sait que la ville de Rhodes se garantit du courroux de Démétrius par le respect que lui inspira une figure de Protogène ; sur quoi l’on peut dire que la peinture l’emporta à cet égard sur la poésie, puisque Démétrius pardonna alors à une ville toute entière, au lieu qu’Alexandre le Grand après avoir pris Thèbes, ne sauva que la seule maison du poète Pindare.

Dans :Protogène et Démétrios(Lien)